Le beau pays et le petit habitant

Il était une fois, dans un pays tout chaud
Un petit habitant qui cherchait domicile.
Il n’avait pas de nom et n’était pas bien gros
Mais c’était un gagnant, tout seul entre dix-milles.

Les gardiens du pays, quand ils le découvrirent,
Lui fournirent nourriture et l’entourèrent de soin ;
Et petit à petit, il se mit à grandir
A occuper sa place dans les moindres recoins

Peu à peu le pays lui sembla moins joli,
Le petit habitant s’y sentit à l’étroit
Il décida un jour d’en trouver la sortie
Sans doute après ce col qu’il voyait tout là-bas.

« Comme ce doit être beau ailleurs qu’en ce pays,
Je suis sûr que le monde est bien plus grand là-bas !
Je me sens prisonnier, ici c’est si petit,
Les gardiens sont gentils mais ils ne comprennent pas… »

Tandis qu’il s’approchait, la lumière se fit vive,
Comme un soleil puissant qui le transit de froid.
« Où est donc ma vallée, sa chaleur, son eau vive ! »
Il se mit à pleurer, pleurer, à pleine voix.

On s’empara de lui: que de mains, que de bras !
Où donc se trouvait-il si loin de son cocon ?
« Où donc sont mes gardiens ? Que ne me sauvent-ils pas ?
J’ai froid, j’ai faim, j’ai peur, perdu sans mon cordon ».

Et puis on le posa sur le sein d’une femme,
Une chaleur, une douceur qu’il lui semblait connaître
Sa peau contre la sienne, il goûtait à son âme
Il eut comme l’impression, oui, qu’il venait de naître

Le petit habitant, s’habituant peu à peu
A son nouveau pays, réfléchit à tout ça:
« Finalement ici, l’on doit y être mieux
Je reste! Dans ma vallée, je ne retourne pas. »


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