Attablée, solitaire
Au café du vieux port
Les yeux face à la mer
Je regarde au-dehors
De grands platanes pleurent
Des larmes desséchées
Qui peignent les couleurs
De l’automne fané
A la table voisine
On parle du passé
Des légendes marines
Si souvent racontées
Au loin le vent se lève
Les vagues sont colère
Elles fracassent la grève
De leurs lames de verre
Regardez ! C’est l’automne
Dans le cœur du vieux port
Vers le large résonne
De biens tristes accords
Et l’écho d’un marin
Que la mer a gardé
Me rejouant sans fin
Le chant des naufragés
C’était il y a un an…
Un jour comme aujourd’hui…
Un jour où l’Océan
Lui a volé sa vie…