Africa

Le temps s’est arrêté dans la plaine brûlante
L’ombre a fini par fuir la chaleur accablante
Le soleil au zénith brille en maître absolu
Tout dort, ou tout est mort, même la vie s’est tue

Soudain dans le lointain, tout au bout de la plaine
Une fille s’avance, la peau couleur ébène
Et brisant le silence sous le soleil de plomb
Marchant à ses côtés s’approche un jeune lion

On les dirait liés depuis l’éternité
Et l’on devine entre eux une complicité
Si parfaite et si pure qu’on a peine à y croire
Rien ne pourrait détruire ou troubler leur histoire

Il n’est point sur la Terre de spectacle plus beau
Que ces deux êtres unis par le même sang chaud
Celui de la savane et des steppes africaines
Ce sang noir et brûlant qui coule dans leurs veines

Ici on croit encore au secrets ancestraux
Aux mystères éternels du Kilimandjaro
Ici on vit encore au rythme des congas,
Des tam-tams qui résonnent dans le ciel du Kenya

On aime la moiteur de l’air équatorial
On est loin des grands froids du monde occidental
Bien loin de la fraîcheur des prairies de l’Eden
Mais ici c’est l’Afrique, le paradis quand même…


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