La vie t’a tout donné,
Que n’as-tu pas reçu ?
La vie peut te combler,
Mais ta vie, l’aimes-tu ?
Du fond de tes soupirs
Qui pleurent ton histoire,
Même le meilleur est pire
Qu’un faux-semblant d’espoir.
Tous ces actes manqués
Que tu regrettes tant,
Et ces non-dits masqués
Qui hantent le néant,
Laisse-les conjugués
Aux sources du passé,
Gardien de l’imparfait
Et de l’inachevé.
Regarde autour de toi :
Toutes ces mains tendues
T’offrent du bout des doigts
Ce à quoi tu n’crois plus.
Recherche ces regards,
Débordants de promesses,
Qui éclipsent le noir
De ton âme en détresse.
Poursuis tous les sourires
Esquissés timidement,
Consommés de plaisir
L’espace d’un instant.
Pardonne les chagrins.
Efface le déni.
Car la vie ne vaut rien,
Mais rien ne vaut la vie.