Troubles

C’est un petit village à côté de Narbonne
Où l’on célèbre enfin le début de l’été
Là-bas sur la Grand Place, la musique résonne :
Cette nuit, c’est la fête, le grand bal de l’année…

J’hésite à m’approcher ou rester à distance…
Tu es là, tout sourire et plus beau que jamais
Tous les charmes en action, en un rien d’insouciance
Et si je viens te voir, j’ai peur de tout gâcher

Alors je reste là, à l’écart et dans l’ombre…
Et toi sous les lumières, tu ne me vois même pas
Je t’observe de loin, perdue dans la pénombre
Tu as le cœur heureux, en dansant dans ses bras

Mais je ne vois que toi dans cette foule immense
Toi seul… Même elle est floue ! Mes yeux ne sont qu’à toi !
Je ne supporte plus ce jeu d’indifférence
Ne sois pas si cruel, au moins regarde-moi…

Tant pis, je me décide ! Il faut que je t’avoue !
J’aurais trop de remords si je ne disais rien
Y a-t-il un espoir, une chance pour nous ?
Ou bien mes mots d’amour demeureront-ils vains ?

Mais comment le saurai-je si je reste muette ?
C’est le moment crucial, maintenant ou jamais…
Le cœur plein de courage, je sors de ma cachette
Quand soudain, sous mes yeux, je te vois l’embrasser…

Je suis là, dans la foule, humiliée, abattue…
Je la hais cette fille ! Toi aussi je te hais !
Mais que dis-je mon Dieu ! Je ne sais même plus
Cela fait si longtemps que je t’aime en secret

Toi qui danse avec elle, tu ne me connais pas
Pourquoi n’ai-je jamais tenté de te parler !
Tu ne sais même pas que j’existe ici-bas
Je ne peux t’en vouloir, c’est moi, j’ai tout gâché !

 


A lire aussi ...

Laissez un commentaire

ou