Un cœur en Hiver

Le brouillard de la ville consume les couleurs
Transformant les passants en ombres délavées
Aucun ne se souvient de l’été qui se meurt
Le froid est dans les cœurs, l’hiver s’est approché

La vie se raréfie, les touristes s’en vont
Il semble que Paris s’apprête à hiberner
La ville porte le deuil de la fin de saison
L’heure n’est plus au soleil, les gens l’ont oublié

D’où je suis je peux voir les quelques promeneurs
Qui vont je ne sais où, pour faire je ne sais quoi
Ils ont au fond des yeux une faible lueur
Qui me fait espérer que l’été reviendra

En errant par les rues de la ville engourdie
Je me souviens combien tu adorais l’Hiver
C’est étrange peut-être, romantisme infini
Tu aimais ses images aux reflets de chimères

Alors pour que je sois encore un peu à toi
Et pour ne plus avoir de souvenirs amers
J’ai voulu que mon cœur s’enveloppe de froid
Qu’à jamais il devienne la demeure de l’Hiver…

 


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