Un jour comme aujourd’hui

Attablée, solitaire
Au café du vieux port
Les yeux face à la mer
Je regarde au-dehors

De grands platanes pleurent
Des larmes desséchées
Qui peignent les couleurs
De l’automne fané

A la table voisine
On parle du passé
Des légendes marines
Si souvent racontées

Au loin le vent se lève
Les vagues sont colère
Elles fracassent la grève
De leurs lames de verre

Regardez ! C’est l’automne
Dans le cœur du vieux port
Vers le large résonne
De biens tristes accords

Et l’écho d’un marin
Que la mer a gardé
Me rejouant sans fin
Le chant des naufragés

C’était il y a un an…
Un jour comme aujourd’hui…
Un jour où l’Océan
Lui a volé sa vie…

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Premiers pas

J’ai si souvent voulu et rêvé d’être à toi,
Si souvent désiré te serrer contre moi…
Je m’imaginais même des passions virtuelles,
Que n’aurais-je donner pour qu’elles soient bien réelles!

Jamais je n’aurais pu te parler, t’avouer…
J’avais trop peur de perdre, jusqu’à ton amitié.
Je souffrais en silence… A quoi bon te mentir?
Autant que je te dise : je t’aime à en mourir!

Et depuis cet instant, cette déclaration,
Je sens mon corps vibrer du plus doux des frissons.
Au plus profond de moi, je sens ce feu brûlant
Qui donne à nos deux cœurs l’ivresse des amants.

Depuis six mois déjà, chaque jour je te vois,
Et crois toujours te voir pour la première fois.
Car depuis ce soir-là, tu as mis dans mon âme
La flamme de l’Amour, le bonheur d’être femme.

Mais si trois mots d’amour valent ce long poème,
Mieux que ce long discours, je veux te dire : je t’aime!

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Le beau pays et le petit habitant

Il était une fois, dans un pays tout chaud
Un petit habitant qui cherchait domicile.
Il n’avait pas de nom et n’était pas bien gros
Mais c’était un gagnant, tout seul entre dix-milles.

Les gardiens du pays, quand ils le découvrirent,
Lui fournirent nourriture et l’entourèrent de soin ;
Et petit à petit, il se mit à grandir
A occuper sa place dans les moindres recoins

Peu à peu le pays lui sembla moins joli,
Le petit habitant s’y sentit à l’étroit
Il décida un jour d’en trouver la sortie
Sans doute après ce col qu’il voyait tout là-bas.

« Comme ce doit être beau ailleurs qu’en ce pays,
Je suis sûr que le monde est bien plus grand là-bas !
Je me sens prisonnier, ici c’est si petit,
Les gardiens sont gentils mais ils ne comprennent pas… »

Tandis qu’il s’approchait, la lumière se fit vive,
Comme un soleil puissant qui le transit de froid.
« Où est donc ma vallée, sa chaleur, son eau vive ! »
Il se mit à pleurer, pleurer, à pleine voix.

On s’empara de lui: que de mains, que de bras !
Où donc se trouvait-il si loin de son cocon ?
« Où donc sont mes gardiens ? Que ne me sauvent-ils pas ?
J’ai froid, j’ai faim, j’ai peur, perdu sans mon cordon ».

Et puis on le posa sur le sein d’une femme,
Une chaleur, une douceur qu’il lui semblait connaître
Sa peau contre la sienne, il goûtait à son âme
Il eut comme l’impression, oui, qu’il venait de naître

Le petit habitant, s’habituant peu à peu
A son nouveau pays, réfléchit à tout ça:
« Finalement ici, l’on doit y être mieux
Je reste! Dans ma vallée, je ne retourne pas. »

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L’Adieu

Devant le téléphone, il attend qu’elle appelle
Chaque jour il frémit quand il entend sa voix
Et si depuis deux mois, il ne vit que pour elle,
Il croit toujours l’entendre pour la première fois

Parfois quand il est seul, et quand elle n’est pas là
Rien que pour son plaisir, il met son répondeur
Et se prend quelquefois à murmurer tout bas
Le message enjoué qu’il sait déjà par cœur

Débordant de bonheur, il s’apprête à répondre
Et cet instant de joie vaut bien tous les malheurs
Il donnerait son âme pour ces quelques secondes
Pour entendre sa voix, il donnerait son cœur

Le voilà qui décroche… trop tard ! Tout est perdu !
Que n’aurait-il pas fait pour reculer le temps !
Mon Dieu, s’il avait su… Aurait-il répondu ?
Tout se passait si bien… Il l’aimait tellement !…

Un seul mot a suffit à l’autre bout du fil
Pour lui mettre à jamais des torrents plein les yeux
Pour marquer sur son cœur à l’encre indélébile
L’émotion si amère de ce funeste aveu
… Adieu !

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La dernière flamme

Il était jeune, il était beau,
Et avait tout pour être aimé
On parlait de lui en héros
A la caserne des pompiers

C’était une nuit de Décembre
Quand l’incendie s’est déclaré
Dans une danse couleur ambre
Le feu tremblait, dansait, vivait…

Il m’a sauvé de la chaleur
En me transportant dans ses bras
Et j’ai senti battre son cœur
Je crois pour la dernière fois

Devant cet acte courageux
Moi je m’en veux de vivre encore
Homme de cœur, homme du feu,
Ce soir, il a offert sa mort

Il a éteint sa flamme à lui
Sans se douter un seul instant
Que pour m’avoir sauvé la vie
Il me l’a prise en même temps

Mon cœur se meurt au fond de moi
J’ai beau essayer d’effacer
Son souvenir est toujours là
Il ne cesse de me hanter…

Il était jeune, il était beau,
Et avait tout pour être aimé
On parlait de lui en héros
Et je ne l’oublierai jamais…

 

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Jusqu’à ce que l’amour nous sépare

Je nous revois encore
Inséparables et forts ;
Je me souviens de tout :
Notre amitié, et Nous.

Rappelle-toi ces fous rires,
Ces moments de délire,
Et tous ces petits riens
Qu’on vit entre copains.

Un regard suffisait
Et l’on se comprenait,
Un sourire entendu,
Un clin d’œil ingénu.

Nous étions les meilleurs amis du monde, tout simplement amis.

Et puis… pauvre de moi !
C’est arrivé comme ça.
Je t’ai vu autrement,
Je t’ai voulu amant.

Combien l’amour fait mal
Quand la Raison s’emballe !
Quand le cœur devient fou
D’un sentiment tabou…

Te le dire ? Impossible !
Cupidon n’a qu’une cible :
C’est moi qu’il a touchée,
Moi seule fut transpercée.

Alors je suis partie.
Je crois que je t’ai fui.
D’amis que nous étions,
J’ai changé l’équation :

Une seule inconnue,
Le rôle de l’éperdue
Que j’ai joué, malheureuse,
En amie amoureuse.

Oui, nous étions amis, avant, jusqu’à ce que l’amour nous sépare…

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Initiation à l’Amour

J’avais appris l’amour par cœur
Chez les poètes d’autrefois
Et tous les grands compositeurs
L’avaient interprété pour moi

Ils m’en avaient donné le goût
En me décrivant sa saveur
Il me semblait le voir partout
Dans ses reflets et ses couleurs

J’étais si sûre de tout savoir
Sur les mystères de la vie
Tous ses secrets, toute son histoire
Je sais, je n’avais rien compris

Et j’étais loin d’imaginer
Qu’on pouvait à ce point aimer
Que je devais être initiée
Et que c’est toi qui m’apprenais

J’ai découvert que dans tes bras
L’amour n’avait plus le même sens
J’abandonnais le célibat
En succombant à tes avances

J’ai tout appris à ton école
J’ai bien retenu la leçon
Du jour où j’ai pris mon envol
Pour ne vivre que de passions…

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Ami

Qui dit que l’amitié se conjugue au passé ?
Car même si le temps passe, comment tout oublier ?
Et si les lendemains sont faits de souvenirs,
C’est que cette amitié peut ne jamais mourir…

Le livre de la vie est le livre absolu
Que l’on ne peut fermer sans en lire l’histoire.
Il faut tourner la page, marcher vers l’inconnu
Pour vivre ces moments chers à notre mémoire.

Ces instants d’amitié que jamais l’on n’oublie
Si profonds dans nos cœurs qu’ils font partie de nous
Car si le temps sépare, l’amitié nous unit :
Rien ne peut s’effacer, on se souvient de tout.

La vie peut continuer, et rien ne doit changer,
Présent d’éternité qui doit nous rapprocher
Je veux croire que toujours, nous resterons amis.
« Ami » : un petit mot, mais qui n’a pas de prix…

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