Que la Lumière soit

Une forteresse de terre aux murailles enneigées
Deux cultures embrassées par le soleil levant
Trois cents ans de sommeil pour le dernier volcan :
Quatre îles de mystère aux secrets vénérés

C’est comme un long voyage au pays des contraires,
Un monde où tout s’oppose, jusque dans l’infini;
Mais l’on ressent pourtant une étrange harmonie
Dans leur quête absolue de toucher la Lumière

C’est comme un peuple fou qui puise au fond des âges
La fierté de combats aux luttes sanguinaires
Et de leurs Samouraïs devenus légendaires;
C’est comme un peuple saoul, ivre de son courage

Vois! Ces volcans qui crachent le feu de leur violence,
Le soufre et la douleur des guerriers du passé!
Et ces eaux redoutables ravivent en pensée
Le vent de leur colère et de leurs véhémences

Hommes pour qui la vie n’est qu’un cycle éternel,
Un passage obligé dicté par leur karma,
Vers le repos suprême au cœur du Nirvâna…
Une foi trop lointaine pour nous pauvres mortels

Ce pays, c’est l’orgueil de l’astre rouge sang,
La beauté majestueuse de son Fuji-Yama,
C’est le sourire mystique des belles Geishas,
Et le goût aigre-doux des souvenirs d’antan

Ce pays est aussi pour ceux qui ne meurent pas,
Pour ceux qui veulent vivre au-delà du sommeil,
Vivre pour s’endormir et atteindre l’Éveil :
Renoncer à son âme pour que la Lumière soit…

Une forteresse de terre aux murailles enneigées
Deux cultures embrassées par le soleil levant
Trois cents ans de sommeil pour le dernier volcan :
Quatre îles de mystère : le Japon à jamais…

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Que du Bonheur

Si vous me demandez de parler du bonheur
Je dois bien avouer qu’il y en a plusieurs :
Des plus petits plaisirs de la vie quotidienne
A la plus pénétrante émotion souveraine

Un éclat de soleil qui rayonne le ciel,
La chanson de la mer, berceuse intemporelle,
Jusqu’au doux tintement du vent dans les gréements :
Ce qui fait les petits bonheurs de chaque instant

Le rire d’un enfant, les jeux d’un animal,
Une étreinte affectueuse, un sourire amical…
Autant de ‘riens-du-tout’ qui font la différence
Entre le vrai bonheur et sa seule apparence

Puisque je dois vous dire ce que c’est d’être heureux,
C’est avant toutes choses n’être pas malheureux,
Evident ? C’est vrai mais il n’y a pas d’entre-deux

Si je devais décrire la maison du bonheur,
Car nous la possédons bâtie à l’intérieur,
L’unique et véritable, c’est celle de nos cœurs.

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Quand les mots ne suffisent pas

Quand les mots m’abandonnent, ou qu’ils ne suffisent pas
Quand les mots démissionnent et qu’ils fuient loin de moi
Je danse…

Mon corps est un langage, un mode d’expression
C’est mon âme en partage, en interprétation
Je danse pour parler, pour taire mon émoi
Pour extérioriser ce qui bouillonne en moi

Pour un peu de douceur et de légèreté
Pour sentir en mon cœur une émotivité
Je m’évade en dansant sur une Valse Lente
Je m’envole en trois temps d’une grâce enivrante

Toutes mes émotions les plus dissimulées,
Mes plus vives passions, mes vertiges secrets,
Débordent de mon cœur le temps d’une Rumba
S’embrasent d’une ardeur qui se consume en moi

Au rythme saccadé d’un Paso enflammé
Je danse ma fierté, mon impétuosité,
Et d’un coup de talon frappé sur le plancher,
Ma détermination à vivre et à aimer

En dernier rendez-vous d’un éternel instant
C’est un son andalou, troublant, lent, vite, vite, lent
Que je danse enfiévrée, et presque vulnérable
Un tango passionné, fougueux, insaisissable

Mais là précisément, mes pensées me bâillonnent,
J’ai le cœur en suspens, mon esprit déraisonne
Devant tant d’émotion, les mots ne suffisent pas
Le corps a ses raisons, alors danse avec moi…

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Prière d’Amour

Je lance cet appel aux cieux
Avec des larmes plein les yeux :
Quelques mots pour une prière,
Une voix venue de la Terre :

Entends-tu ma supplication ?
Mon cœur se noie dans l’affliction…
Il est mon bien le plus précieux ;
Ne me l’enlève pas, mon Dieu…

Ne vois-tu pas que mon cœur saigne ?
Ne vois-tu pas combien je l’aime ?
Je veux pouvoir encore lui dire
Des mots d’amour sans en souffrir,

Sans avoir à me reprocher
D’être joyeuse et de l’aimer.
Juste une prière d’amour
Pour que mon cœur vive toujours.

Je t’en prie, aie pitié de moi !
Je ne vis plus s’il n’est pas là.
J’ai essayé d’imaginer
La vie sans lui à mes côtés.

Mais j’ai bien trop besoin de lui ;
Laisse-le moi je t’en supplie !
Parce qu’avec le temps qui court,
Je sais qu’on peut mourir d’amour…

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Pour un prénom

Pour quelques lettres si bien assorties
Qui d’elles-mêmes, savaient parler de lui
Un petit mot si souvent répété
Pour un prénom que j’avais tant aimé

Comment penser que l’on peut oublier
Ce que le cœur avait déjà gardé
Gravé en moi jusqu’à la fin des temps
A l’encre rouge, de l’Amour et du sang

Son nom résonne, dans mon corps et ma tête
Il me poursuit… Je ne me sens pas prête…
Je crois l’entendre, je n’en suis pas très sûre
Je crois le voir, griffonné sur un mur

Un beau prénom, mais qui ne s’écrit pas
Qui se chuchote, se murmure tout bas
Son nom vivra dans mon cœur pour toujours
Me rappelant qu’il signifiait l’Amour

Dis-moi pourquoi ce nom que j’aimais tant
Tu l’as laissé dans les bras du néant
Ton beau prénom que je lis aujourd’hui
Sur cette dalle, synonyme d’oubli…

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Pour deux yeux

On était au matin d’une journée d’hiver,
Les yeux encore brillants des rêves de la nuit,
Je venais de monter dans ce train solitaire,
Qui comme chaque jour m’emmenait vers Paris.

Deux hommes discutaient, quelques femmes lisaient ;
Moi je fixais les rails, mais sans les voir vraiment.
J’ai relevé la tête, perdue dans mes pensées,
Et j’ai croisé ses yeux l’espace d’un instant.

Je ne pourrai pas dire ce que j’ai ressenti :
C’était comme si mon cœur se déchirait en deux ;
Je ne me souviens plus si je lui ai souri,
Mais je sais que jamais je n’oublierai ces yeux.

Tout s’est passé si vite, j’ai détourné la tête…
Une seule seconde dans ses yeux océans,
Une seule minute d’une fièvre secrète,
Pour avoir rencontrer son regard lancinant.

Depuis ce matin-là, chaque jour que Dieu fait,
En attendant le train qui se moque de moi
Je cherche dans la foule assemblée sur le quai
Les yeux d’un inconnu, que je ne trouve pas…

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Partir…

Partir pour ne pas en mourir
Mourir pour ne pas en souffrir
Souffrir pour ne pas oublier
Qu’un jour, on s’était tant aimé…

Partir pour ne plus jamais voir
Tes larmes, qui coulent au désespoir
Surtout ne pas me retourner,
Quitter, oublier le passé

Pourquoi ? Quelle était notre erreur ?
Je cherche où j’ai perdu mon cœur
Je cherche où j’ai bien pu laisser
L’amour que tu m’avais donné

J’ai beau m’interdire de pleurer
Je sais que mon cœur s’est brisé
Le jour où je t’ai dit adieu
Qu’ai-je fait ?… Je veux fermer les yeux

Dormir pour ne plus y penser
Rêver de la vie qu’on avait
S’enfuir, rayer de ma mémoire
Ces mots, mensonges dérisoires

Je pars pour ne pas m’en vouloir
Je fuis pour éviter de croire
Que rien ne méritait cela
Que tout est à cause de moi…

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Nostalgie

Ce soir la nuit est belle, et le ciel dégagé,
Une légère brise souffle sur mon visage ;
Un vent frais, parfumé des effluves du large
Glisse dans l’air du soir, au bout de la jetée.

Le vieux phare balaye de son faisceau puissant
La voûte sombre et noire en une étrange danse
Pas un son, pas un bruit, ne brise le silence
Si ce n’est la chanson que chante l’océan

Encore deux ou trois pas avant de retourner…
La soirée est si douce et je n’ai pas sommeil ;
J’ai envie de marcher sous la lune qui veille,
Envie de rassembler des pensées oubliées

Il suffirait d’un simple retour en arrière
Pour raviver le feu à ma mémoire vide
Il suffirait d’un rien, un souvenir rapide
Pour que sous les étoiles, demain devienne hier

Pour que l’on se retrouve, ensemble comme avant.
T’en souviens-tu, dis-moi ? C’était l’été dernier…
Te souviens-tu de moi ou m’as-tu oublié ?
Je n’aurais jamais cru que j’en souffrirais tant

Un an vient de passer. Un an ! Pauvre de moi !
Je pense encore à toi, et mon cœur se fait lourd
Je t’aime à en mourir, mais non, je vis toujours
Sans bonheur et sans joie, sans amour et sans toi

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New-York, New-York

A vous, aventuriers, voyageurs d’outre-mer
A vous tous, amateurs de sensations extrêmes
A vous autres, rêveurs d’ailleurs et d’autres terres
Vous qui vous enflammez pour un peu de bohème

Je vous parle d’un lieu pour le moins stupéfiant
Capable d’étonner le plus blasé des hommes
Venez vous essayer à l’infiniment grand
Dans l’arbre du succès, goûtez à la grosse pomme

Une ville debout, toute à la verticale
Qui en elle a le pire et le meilleur de tout
Dans sa quête insensée d’absolu intégral
Dans sa fureur de vivre l’envie jusqu’au bout

Pour un vague sourire de Lady Liberty
Des hommes ont tout quitté et traversé des mers
Pour voir dans son regard l’espoir d’une autre vie
>Dans l’ombre de sa torche, un destin moins amer

New-York la prestigieuse, et qui ne dort jamais
Au rythme clignotant de millions de lumières,
Au tempo trépidant des battements effrénés
De son cœur qui résonne dans les rues de Times Square

Des plus grands cabarets alignés sur Broadway
Jouant à coeur ouvert et à guichets fermés,
Aux plus modestes clubs de Blues ‘jazzy’ à souhaits
Toute la ville vibre de son intensité

New-York… là où le ciel paraît plus haut qu’ailleurs
A peine caressé par sa fière skyline
Doublée de son reflet que lui rend l’East River
Entre deux infinis s’élance Manhattan

De la 60ème rue jusqu’à la 110ème
Respirez Central Park inspiré de nature
Avant de remonter en plein coeur de Harlem
Où les gospels se chantent comme on prie vers l’azur

En sept lettres, une ville; en deux mots: un renom
D’un rêve américain d’or et de liberté
Tout dans la démesure et l’exagération
New-York: intime et vraie, sublime et survoltée

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Mélancolie

Que vous dire de lui, sinon que je l’aimais
Qu’il redonnait la vie à tout ce qu’il touchait
Que sa présence seule suffisait à couvrir
Les peines les plus sourdes en vagues souvenirs

En entendant son nom, mon âme se troublait
Je me croyais mourir quand nos yeux se croisaient
Et j’aurais tout donné pour l’un de ses sourires
J’aurais livré ma vie pour lui appartenir

Un seul de ses regards me faisait chavirer
Et je sentais en moi mon cœur se consumer
Que pourrais-je ajouter, sinon qu’en cette vie
Il ne fut pas un homme aussi tendre que lui

Sur ses lèvres les mots prenaient un autre sens
Dans sa bouche les sons se changeaient en romances
Pas un jour ne passait sans que je pense à lui
Présent dans tous mes rêves, il veillait sur mes nuits

Le moindre de ses gestes était une caresse
Quand sa main me frôlait, je sombrais dans l’ivresse
Sa voix me réchauffait d’une secrète ardeur
Je vivais dans ses yeux, dans ses bras, dans son cœur

Que vous dire de plus, sinon que je l’aimais
Mais c’est cette autre femme qu’il a choisi d’aimer…

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