Appel à la Vie

Elle ne demandait rien
Qu’un instant de tendresse,
Un peu moins de chagrin
Au fond de sa tristesse

Elle cherchait simplement
La douceur, le bonheur,
Donner à ses vingt ans
Un peu plus de couleurs

Elle voyait les années
Comme un miroir sans tain,
Une image glacée
Aux reflets assassins

Elle disait tout connaître
Sur la vie, sur l’amour,
Qui sait c’était peut-être
Son appel aux secours,

Son appel à la vie…
Incompris, ignoré,
Comme un cri dans la nuit
Qui nous fait frissonner

Mais que l’on fait passer
Pour la rumeur du vent…
On cache la vérité
Pour se sentir puissant!

J’ai envie de crier
Pour la faire revenir!
J’ai envie de tuer
Ce qui l’a fait mourir :

Ses secrets, ses regrets,
Qu’elle a jetés, comme ça,
Avec elle emportés
Dix étages plus bas…

Pourquoi? Dis-nous! Pourquoi?
As-tu tout sacrifié?
Jamais l’on ne saura,
Adieu! Nous, on t’aimait…

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Africa

Le temps s’est arrêté dans la plaine brûlante
L’ombre a fini par fuir la chaleur accablante
Le soleil au zénith brille en maître absolu
Tout dort, ou tout est mort, même la vie s’est tue

Soudain dans le lointain, tout au bout de la plaine
Une fille s’avance, la peau couleur ébène
Et brisant le silence sous le soleil de plomb
Marchant à ses côtés s’approche un jeune lion

On les dirait liés depuis l’éternité
Et l’on devine entre eux une complicité
Si parfaite et si pure qu’on a peine à y croire
Rien ne pourrait détruire ou troubler leur histoire

Il n’est point sur la Terre de spectacle plus beau
Que ces deux êtres unis par le même sang chaud
Celui de la savane et des steppes africaines
Ce sang noir et brûlant qui coule dans leurs veines

Ici on croit encore au secrets ancestraux
Aux mystères éternels du Kilimandjaro
Ici on vit encore au rythme des congas,
Des tam-tams qui résonnent dans le ciel du Kenya

On aime la moiteur de l’air équatorial
On est loin des grands froids du monde occidental
Bien loin de la fraîcheur des prairies de l’Eden
Mais ici c’est l’Afrique, le paradis quand même…

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A contre-corps

L’amour peut tout dompter,
Supporter tous les maux,
Il peut tout endurer,
Jusqu’à changer de peau

Le cœur sait tout donner,
Sans borne et sans mesure
Il lui suffit d’aimer
Entier, sans imposture

Car l’amour ne connaît
Ni chaîne, ni entrave
Il n’est fort que s’il n’est
Ni libre, ni esclave

Mais il est un rival
Contre qui il est nu
Un ennemi fatal
Qui détruit et qui tue

Je pensais que le cœur
Suffisait à aimer
Que l’amour, le bonheur
Pouvait tout surmonter

Tout… sauf de n’être au-dehors
Qu’une femme, opposée,
Car c’est à contre-corps
Que nous nous sommes aimés…

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